Journée de réflexion sur la participation de l’OSCEP aux efforts de guerre et les stratégies d’évaluation de ses missions statutaires

Le mardi 2 avril 2025, dans la salle de formation de l’OSCEP à Kinshasa/Gombe, la Direction générale de l’OSCEP a organisé une journée de réflexion axée sur trois points essentiels : la participation de l’OSCEP aux efforts de guerre, la présentation d’un module sur les stratégies d’évaluation de l’impact de ses missions statutaires, et la célébration du mois de la femme.

L’activité a été modérée par M. Émile KALONJ MUTAMBAYI, Directeur administratif et financier, assisté de M. Bellarmin MULAMBA ODIA, Directeur des opérations.

 

 

 

 

 

 

 

 

À cette occasion, le Directeur général, Professeur St-Augustin MWENDAMBALI M., très préoccupé par l’agression rwandaise menée par les supplétifs du M23 à l’Est de la RDC, a exhorté ses cadres et agents à s’impliquer volontairement et activement dans les efforts de guerre, chacun selon ses moyens et à son niveau, sans attendre une instruction hiérarchique.

Faisant référence à la suite favorable réservée à sa lettre adressée au Président de la République, dans laquelle il proposait notamment des stratégies de lutte contre la corruption, facteur qu’il considère comme déterminant dans la contre-performance de nos troupes au front, le Professeur MWENDAMBALI a félicité la décision du Gouvernement à doubler le salaire des militaires et policiers tout en souhaitant d’une part que cette mesure soit renforcée afin de garantir un salaire de 1 000 000 FC pour le militaire le moins gradé et de 10 000 000 FC pour le plus gradé, et d’autre part, l’application stricte de la réduction du train de vie des institutions ainsi que l’affectation d’une rétrocession de 5 à 10 % des revenus miniers à la gestion de la crise dans l’Est.

En guise d’exemple, le Directeur général a annoncé qu’il renonçait à la moitié de son salaire mensuel en faveur des FARDC, invitant les cadres et agents de l’OSCEP à suivre son geste. Il a également exprimé son engagement personnel à se rendre sur le terrain, dans les zones opérationnelles, pour participer à l’encadrement moral et stratégique des FARDC et des WAZALENDO.

Revenant sur les missions de l’OSCEP, il a salué l’engagement de la Banque mondiale qui a conduit à la signature, par la Première Ministre, Son Excellence Madame Judith SUMINWA TULUKA, du Décret portant sur le régime de déclaration du patrimoine de l’agent public de l’État, dont la gestion a été confiée à l’OSCEP.

Afin de renforcer l’efficacité de l’institution, le Directeur général a annoncé qu’aucune recommandation ne serait désormais acceptée dans les processus de recrutement : seuls les candidats ayant réussi au concours d’admission seront retenus. Cette mesure vise à répondre à l’exigence d’un nouveau profil d’agent public : intègre, consciencieux, travailleur et courtois. Il a également invité les participants à se préparer à l’implantation prochaine d’une Académie de l’Intégrité et de la Bonne Gouvernance en RDC.

En conclusion de son exposé, le Directeur général a formulé ses vœux pour l’année 2025, exprimant l’espoir d’une année de prise de conscience et d’engagement de la part de chaque agent au service de l’OSCEP. Il a également souhaité que soit célébré une journée spéciale en l’honneur des femmes, dans le cadre du mois qui leur est consacré bien que déjà écoulé.

Pour sa part, M. GAYO BULAMBO CADET, Assistant scientifique à la Direction générale, a présenté un module intitulé « Calcul de l’Effectivité Pratique de l’OSCEP ». Selon lui, en se fondant sur la répartition tripartite des missions de l’OSCEP, à savoir la promotion des valeurs éthiques, la moralisation de la gestion publique, et la lutte contre les antivaleurs dans les milieux socioprofessionnels, l’établissement représente un véritable bouclier contre les dérives dans l’administration et les services publics.

Convaincu de cette force, il a proposé une méthode d’autoévaluation dénommée « Calcul de l’Effectivité Pratique de l’OSCEP (EP) ». Cette méthode repose sur un principe qu’il a lui-même formulé, à savoir l’équilibre entre les activités d’incitation, de constatation et de dissuasion. Le calcul repose sur trois indicateurs principaux, les coefficients de la moyenne pondérée et la proportion d’actions réalisées par rapport aux actions programmées dans le plan stratégique de l’année à l’OSCEP.

L’objectif de ce module est d’encourager une évaluation objective et honnête des performances de l’OSCEP, de mieux identifier ses axes d’intervention, et de présenter les résultats de manière quantifiable (en pourcentage), afin de faciliter les recommandations et, le cas échéant, de proposer des réformes à mettre en œuvre.

Dans sa conclusion, l’assistant scientifique a insisté sur la spécificité de l’OSCEP, qui ne doit pas être assimilé à un service public classique, car il s’agit d’un établissement à vocation technique et scientifique, destiné à contribuer à la restauration de la bonne administration et à renforcer la confiance du peuple envers les institutions de l’État. Il a donc appelé à un engagement collectif, professionnel et déterminé, afin de redonner une image positive à l’État congolais et de faire rayonner l’OSCEP à travers des actions concrètes sur le terrain.

Rédaction :

NZIAVAKE SIKULISIMWA Serge,

Webmaster de l’OSCEP